Fabienne   Houze essaiA    

SANCTUAIRES

Anne-Marie MINELLA

 

 

Fabienne Houzé-Ricard a une prédilection pour le tracé du fil, la forme ronde, et deux couleurs le rouge et le blanc ; ces éléments s’associent et prennent souvent la forme du nid. Elle la décline en volume ou non, avec des matériaux variés : le verre, des bandes plâtrées, la peinture acrylique. Ses formats vont du dessin intimiste à l’installation qu’elle appelle aussi parfois mises en situation.

La démarche de F. Houzé-Ricard n’est pas naturaliste, le nid est un objet de réflexion. C’est visiblement le fruit d’un travail, plutôt long et complexe, mais précaire. Il est fragile, prêt à se défaire, un peu abîmé, tombé, avec parfois un léger décalage qui le tire, sans que l’on s’en aperçoive tout de suite, vers le surréel, voire le macabre.  Souvent démultipliés, il contrecarre l’idée d’un lieu unique enfin trouvé. C’est plutôt une recherche jamais terminée de savoir en quel lieu le/se déposer. Défait, réduit à sa forme circulaire, le nid montre ce qu’il cachait, peut-être, le centre du monde, un point mystérieux, une spirale…